A
Dernière grosse journée jeudi, départ 05h des Granges de la Brasque, arrivée... tard ! Derniers 15 kms atroces, dans les résidences des faubourgs Niçois...bitume et voitures :-(
Je devais le faire, je voulais le faire, je l'ai fait...
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J'ai aimé :
- avoir terminé !
- ne pas avoir eu de pépins physiques rédhibitoires,
- avoir été seul...dès fois !
- avoir rencontré quelques personnes lors de soirées en refuges et passé de bons moments en leur compagnie (Pauline, Francesca et Patrick au refuge de Moède, les vététistes "Ardéchois" au Grand Rochebrune, Christophe (Chef étoilé du Robur à Roure) qui venait se fournir en viandes et fromages chez ses amis de la vacherie/refuge de Longon ... soirée festive - j'ai jamais su quoi ! - il a été malade toute la nuit...
j'ai pas aimé :
- avoir été seul...dès fois !
- les douleurs, tous les jours...heureusement jamais les mêmes, mais cycliques, dos, genoux en descente, chevilles, dos...
- la météo : pluie, froid, grêle, neige, pluie, froid... tous les jours... jusqu'à jeudi sur le goudron entre Levens et Nice ! Très (TRES) chaud...
- la météo encore, pour avoir transformé ma ballade en course effrénée. Une seule obsession: fuir le mauvais temps...vite à Chamonix, vite à Modane, vite à Briançon...vite à Nice ! 12, 13, 15h le dernier jour...moi qui pensait marcher 7 / 8h par jour, me poser vers 17h pour profiter des paysages quelques heures et bivouaquer... 3 nuits sous tente et 3 déluges dont une nuit cauchemardesque derrière la Pierra Manta...
- être passé par la case refuge tous les soirs ... dortoirs, odeurs, ronflements, l'égoïsme des gens...
- le régime soupe / pates / polenta / fromage
- le parcours trop commercial. En effet, imaginé par le maire de Ceillac (Queyras) et crée dans les années 50 pour apporter une activité économique supplémentaire aux villages de montagne et éviter l'exode, force est de constater que Tignes, Val d'Isère, Montgenèvre ou Aurons, pour ne citer qu'eux, ne sont plus aujourd'hui des villages de montagne qui se meurent !!!
Les traverser aujourd'hui est devenu ridicule. Les randonneurs transpirants (ou mouillés ! ) et sales ne sont plus les touristes attendus. Il n'y a plus de gîte d'étape et il est plus facile de trouver un sac Gucci que des fromages produits localement ... il y a d'ailleurs plus de chevaux que de vaches, de golf que de ferme d'alpage...
Après 2 jours et avoir passé La Chapelle d'Abondance, on ne quitte plus les télésièges, canon à neige et pistes de ski: Les portes du soleil, Avoriaz, Samoens, les Houches, les Contamines, la Plagne, Tignes, Val d'Isère, Aussois, Valfréjus, etc, etc...
- les refuges devenus des hôtels d'altitude; 80% sont accessibles par route ou piste. Le top étant celui de Moède Anterne : transfert A/R en 4X4 sur les vallées, chambres de 2, 4 (mais quand même des dortoirs), douches à tous les étages, 3 menus, 10 sortes de bières... image irréelle de l'arrivée par navette de 2 couples d'Asiatiques dont une femme portait un masque pour la pollution...(2200mètres d'altitude avec vue sur le mont Blanc !)
En clair, ne plus apprécier ce que je faisais et me languir d'arriver...très, trop rapidement !
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Je vous remercie tous pour vos messages. je me connectais dès que je pouvais pour les lire !
...mais aussi, Vincent et Elke pour être venu me récupérer et m'avoir hébergé, alors que je venais de me prendre 12h de hallebardes sur la tête : neige en partant du refuge du Palet (le col a été fermé les 2 jours suivants) , pluie, vent glacial et grêle en descendant l'Iseran. Obligé de quitter le GR5 à Bessans et redescendu sur le GR5E jusqu'à Termignon avec ma polaire sous la capuche de ma cape pour ne plus sentir les grêlons sur le crane. La douche chaude, le bon repas, la bonne bouteille de Chapoutier et la nuit au chaud sans ronflement (sf les miens !!! ) m'ont été d'un très grand réconfort. Je dois avouer que le mental était au plus bas, d'autant que les 2 étapes suivantes n'étaient pas réalisables sans équipement...
...mais encore, Sophie pour être venue les 2 WE. Soutiens moral et logistique primordiaux...
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Je dédie cette traversée à ceux qui voudraient la faire mais, qui, à cause de problèmes de santé ou d'emploi du temps ne peuvent pas. Je souhaite aux uns de recouvrer rapidement leurs moyens et aux autres d'être patients...comme moi, ils mériteront un jour leur retraite et alors...
En attendant je les invite a faire à la journée les plus belles étapes...le cirque du fer à cheval - le Gavarnie des Alpes - ( éventuellement, je le referai bien car je ne l'ai pas vu, caché sous la brume qu'il était ! ) ou celles du col du Bonhomme ou de la vallée étroite...
Je la dédie surtout à l'étoile qui m'a suivi et aidé aussi tout au long de ce périple. Discrète, comme à son habitude, je ne l'ai jamais vu, mais je suis sur qu'elle était la, dansant sur les sommets.
Il me plait de penser que les filantes l'appellent l'étoile grimpante...
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